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N° PA75130009 - Pavillon Jean de Julienne

Mis à jour le 31-05-2023
Ecole
Adresse :
9 rue Berbier-du-Mets
 
75013 Paris 13e Arrondissement
Fiche officielle
Propriétaire :
propriété de l’État
Siècle :
18e siècle
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Historique :

Ce pavillon a été construit en 1735 pour Jean de Julienne (ou Jullienne), mécène, collectionneur, et directeur d’une manufacture de draps située entre deux bras de la Bièvre, tout près de la manufacture des Gobelins (quartier Saint-Marcel). L’ancien lit du bras Est est devenu ruelle des Gobelins puis rue Berbier du Mets. Il s’agit d’un petit édifice de plan rectangulaire, doté d’un rez-de-chaussée et d’un étage sous-combles, couvert par un toit à pans coupés percé de lucarnes. De riches ornements surmontaient les baies du rez-de- chaussée : mascarons, guirlandes, consoles à volutes ornées. Le pavillon fait l’objet de relevés (Henri Nodet en 1900, musée Carnavalet), de photographies (Eugène Atget, musée Carnavalet), et s’abîme progressivement, malgré la pose d’un auvent dans les années 1930 pour protéger les murs. Au moment de son inscription sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, le 27 mai 1964, il n’a plus sa toiture, ses sculptures sont dégradées et il est enterré par rehaussement du sol sur près de deux mètres. La même année, il est projeté de construire des Nouvelles manufactures des Gobelins, au nord du Mobilier national des frères Perret. Le projet est confié à l’architecte Louis Blanchet, et nécessite le déplacement du pavillon de Julienne. L’architecte en chef des monuments historiques précise que « le nouvel alignement prévu au projet ne permet pas de maintenir ces vestiges à leur emplacement ». Seules les deux façades sculptées doivent être préservées, l'architecte en chef des monuments historiques et l’architecte des Nouvelles manufactures proposant un déplacement par blocs de plusieurs pierres (le démontage pierre par pierre est jugé impossible à cause de l’état des pierres) et une incorporation au nouveau bâtiment, sous une galerie. Finalement, cette intégration n’a jamais été réalisée, et le bâtiment a été démonté entièrement durant le chantier (terminé au début de l’année 1968) puis les vestiges ont été déposés le long du bâtiment Perret, exposés à l’érosion qui depuis a fait son œuvre. Le bâtiment des Nouvelles manufactures de L. Blanchet a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 19 octobre 2018.