Description :
REZ-DE-CHAUSSÉE Passé le bureau des huissiers, le visiteur emprunte la Galerie basse aménagée au XIX ème siècle à la demande d’Edmond de la Croix deuxième duc de Castries lors d’agrandissements de l’Hôtel réalisés par l’architecte Froelicher. Le grand escalier Datant de 1851 l’escalier possède une rampe de fer forgé d’esprit rocaille. Sur le mur, une tapisserie de la manufacture des Gobelins tissée après la Seconde guerre mondiale. Son motif central illustre les amours de Renaud et Armide d’après un tableau du peintre François Boucher (aujourd’hui au Musée du Louvre). Le salon rouge Ce grand salon qui donne sur le Jardin possède en particulier une glace dont l’encadrement est doré à la feuille. Son couronnement représente un trophée militaire surmontant un décor de coquille et de dragon chinois, motif en vogue au XVIII ème siècle. Le salon bleu Cette pièce est souvent considérée comme la plus belle de l’Hôtel. C’est l’ancien Grand cabinet de compagnie du XVIII ème siècle qui sert aujourd’hui de bureau à la Ministre. Ses boiseries rocailles (blanche et or) ont été enrichies au XIXème siècle de corniches répliqués réalisés par les stucateurs de la maison Wallet et Huber illustrant les vertus antiques. Des sièges de style Louis XV recouverts de soierie bleue la meublent ainsi qu’une pendule Boulle posée sur la cheminée et des candélabres de Boisse-Lebel datant du Second empire. Un mobilier contemporain complète ce décor. Communiquant avec le salon bleu, un salon imaginé du XIXe siècle au décor de style Louis XV orné de quatre dessus de portes illustrant les Quatre Saisons d'après François Boucher (1703-1770).
Description Longue :
L’hôtel de Castries – prononcer « Castre » – porte témoignage, aujourd’hui encore, du prestige du faubourg Saint-Germain durant les XVIIe et XVIIIe siècles. Sa construction date de l’an 1694, quand Jean Dufour, seigneur de Nogent, acquiert un vaste terrain pour y bâtir sa résidence. Entre cour et jardin, dissimulé par de hauts murs, l’hôtel de Nogent comprend dès l’origine un corps central, la partie noble, encadré de deux ailes de même niveau qui accueillent les communs (écuries, cuisines, greniers…). En 1842, sous la direction de l’architecte suisse Joseph-Antoine Froelicher, puis de François-Clément-Joseph Parent, d’importants travaux sont entrepris. Achevés en 1866, ils donnent au bâtiment l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui. Propriété de l’administration depuis 1946, l’hôtel de Castries abrite notamment les équipes du Ministère du Logement et de l’Égalité des territoires. Histoire de… En 1708, Angélique Guyner, la veuve de Jean Dufour, vend l’hôtel à Joseph-François de La Croix (1663-1728), marquis de Castries et baron de Castelnau. Le domaine demeurera dans les biens des Castries jusqu’à la fin du XIXe siècle. Pendant la Révolution française, le domaine subit nombre de vicissitudes (destructions et pillages) et est sauvé de justesse de la destruction en 1790 par l’arrivée de la Garde nationale et une harangue de La Fayette. Le premier duc de Castries, vigoureux défenseur des institutions et des privilèges de l’Ancien Régime, émigre avec sa famille en Suisse. L’hôtel, séquestré comme bien national, est dévolu au ministre de la Guerre, Jean Pache (1746-1823), futur maire de Paris. À la Restauration, toute la famille de Castries revient à Paris. Le deuxième duc, Edmond-Eugène-Philippe, qui a épousé Claire-Clémence-Henriette-Claudine de Maillé, se réinstalle rue de Varenne en 1826. Le salon de la duchesse de Castries est alors considéré comme la « fleur » du Faubourg Saint-Germain.